L’achat du terrain est la première étape importante dans la construction d’une maison : un mauvais choix peut être une catastrophe financière et architecturale. Pour acheter un terrain à bâtir sans se tromper et en évitant les catastrophes, il faut que ce dernier réponde à un certain nombre de critères indispensables. Ainsi, l’orientation du terrain, la nature du sol, les contraintes administratives qui s’y appliquent et le coût au m2 sont autant de données à connaître.
L’achat d’un terrain dans un lotissement offre un maximum de garanties : la constructibilité de la parcelle y est évidente. Toutefois, les contraintes architecturales et urbaines y sont nombreuses.
L’achat d’un terrain hors lotissement n’assure pas forcément la constructibilité de celui-ci. Pour être constructible, le terrain doit être situé dans une zone constructible mentionnée dans le PLU (plan local d’urbanisme de la commune où il est situé). Le PLU communal est disponible sur demande à la mairie de la commune à laquelle est rattaché le terrain.Qu’il soit en lotissement ou pas, il faut toujours veiller à ce que le terrain soit bien orienté. Il est fortement conseillé, pour des raisons d’économie d’énergie, d’orienter les pièces à vivre (salon, séjour, cuisine) au sud ou à l’ouest. Les chambres trouveront leur place à l’est. Le garage, le cellier et la buanderie se trouveront au nord.
Un terrain à bâtir doit être choisi en fonction de la nature du sol : c’est lui qui supporte les fondations de la future maison. Elles sont adaptées techniquement en fonction de sa nature argileuse, rocheuse ou autre. Un mauvais terrain peut se révéler être une catastrophe financière lors de la construction de la maison, s’il faut faire appel à des fondations spéciales profondes pour ancrer correctement à la maison. Pour connaître la nature du sol, il faut faire appel à un bureau d’étude géotechnique qui prélèvera des carottes en différents points au sol.
Lors de l’acquisition d’un terrain, il faut savoir si ce dernier est situé dans un secteur sauvegardé ou protégé. Si c’est le cas, il y a probablement un ou plusieurs monuments historiques situés dans un périmètre proche du terrain. L’architecte des bâtiments de France (ABF) a alors son avis à donner sur la future construction. Les avis des ABF peuvent être très stricts et il faut suivre leurs directives sous peine de devoir refaire les travaux si ceux-ci ne sont pas conformes aux obligations des ABF. Les libertés architecturales sont réduites : la forme et la couleur des tuiles, la forme et le matériau des fenêtres, la nature et la couleur des enduits sont soumis au choix de l’architecte des bâtiments de France.